Conformément à la déclaration de Nairobi issue du Sommet africain sur le climat, Macky Sall, président du Sénégal, qui s’exprimait vendredi au segment de haut niveau de la 28e Conférence des Etats parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) à Dubaï, aux Emirats arabes unis, a appelé à une transition énergétique juste et équitable.
Le Sénégal reste « péoccupé » par les mesures unilatérales visant à interdire les financements à l’étranger de sources d’énergie fossile, y compris le gaz, pendant que les principaux pays pollueurs continuent de faire usage de sources plus polluantes comme le charbon, a-t-il déclaré, soulignant que les pays africains « ne doivent pas être condamnés à choisir entre le développement et la protection de l’environnement ».
« C’est dans cet esprit que le Sénégal a signé en juin dernier notre Partenariat pour une Transition énergétique juste, (JETP), dont l’ambition est de porter la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique de 31 à 40% d’ici 2030. Je remercie le Groupe des partenaires internationaux (Allemagne, Canada, France, Royaume Uni et Union européenne) qui accompagnent la mise en oeuvre de ce JETP, pour mobiliser 2,5 milliards d’euros sur une période initiale de 3 à 5 ans, afin de financer des projets verts. Le Sénégal poursuit, en même temps, ses efforts de lutte contre le réchauffement climatique par : ➢ une politique de mix énergétique avec 31% d’énergies renouvelables ; ➢ le reboisement dans le cadre de la mise en œuvre de la Grande Muraille verte ; ➢ et la réalisation de projets sobres en carbone et résilients au changement climatique, dont une ligne de Train Express Régional et un système urbain de Bus Rapide Transit, tous deux électriques. De même, dans le cadre de son JETP, le Sénégal est disposé à examiner avec le FMI, les pays partenaires et le Centre mondial pour l’adaptation, la possibilité de réorienter des ressources prévues pour le remboursement de la dette vers le financement de l’action climatique », a-t-il indiqué.
Pour Macky Sall, la réussite de la COP28 dépend de la prise de bonnes décisions en matière de réduction des émissions de gaz à effet serre, de gestion des pertes et dommages, de mobilisation des ressources, de transition énergétique juste et équitable, et de mobilisation des ressources.
Dans ce contexte, il a exhorté les dirigeants mondiaux à faire en sorte que les financements annoncés soient disponibles, et accessibles selon des procédures et modalités diligentes et transparentes.
Au titre des engagements convenus, a-t-il rappelé, il y a : le doublement du financement de l’adaptation, tel que décidé à la COP26 Glasgow , pour mobiliser 40 milliards de dollars d’ici 2025 ; et l’opérationnalisation effective du Fonds créé à la COP27 et dédié aux pertes et dommages associés aux changements climatiques.