A l’ONU, la Russie défend la souveraineté des pays africains face à l’ingérence de l’Occident. Le représentant permanent russe, Vassily Nebenzia, a affirmé mardi que le système des régimes de sanctions sur le continent africain, devenu obsolète à bien des égards, doit être revisité et réformé.
Le diplomate russe qui intervenait à la séance du Conseil de sécurité consacrée à l’embargo sur les armes imposé au Soudan du Sud, a exprimé la préoccupation de son pays sur le fait que, les États occidentaux utilisent, dans de nombreux pays africains, des régimes de sanctions « afin d’exercer des pressions ou même de s’ingérer dans les affaires intérieures ».
« A cela s’ajoutent des mesures restrictives unilatérales illégales qui vont à l’encontre du droit international et exacerbent les situations socio-économiques de ces pays. Ils compromettent également les efforts (notamment du Conseil de sécurité) dans le domaine de la consolidation de la paix », a-t-il dénoncé.
La Russie a accusé ouvertement les USA d’avoir ignoré la position consolidée des États africains, ainsi que les approches de certains autres membres du Conseil de sécurité, dans l’élaboration du projet de résolution prorogeant l’embargo sur les armes imposé au Soudan du Sud.
Selon Vassily Nebenzia, les USA sont restés « obsédés »par le paradigme des sanctions qu’ils n’aient pas été en mesure de répondre aux besoins de ce jeune État en ce qui concerne la révision de l’embargo sur les armes ou au moins d’organiser une discussion constructive sur les principales dispositions du projet et des propositions concrètes de modification de ces dispositions.
« Nous sommes convaincus qu’au lieu de maintenir les États africains sous sanctions pendant des décennies, nous devrions les aider à surmonter les défis sécuritaires actuels, ce qui est impensable en l’absence de forces nationales efficaces, bien entraînées et bien équipées. Les critères de référence n’ont jamais été destinés à devenir un « rideau de fer » dans la manière de lever les sanctions », a-t-il dit.