« La tricherie, la fraude et le mensonge ne passeront pas », tranche l’opposant Moïse Katumbi, qui condamne « énergiquement » la répression policière de la marche du 27 décembre appelée par cinq opposants candidats à la présidentielle pour exiger l’annulation des élections suite à la « fraude électorale massive » orchestrée, selon eux, par la CENI au profit du régime Tshisekedi.
La marche de l’opposition a été étouffée dans l’œuf par les forces de sécurité. La police a tiré des gaz lacrymogènes devant le siège de l’ECiDé, parti de Martin Fayulu, pour disperser les manifestants qui ont tenté de braver l’interdiction de manifester à Kinshasa. Des blessés ont été enregistrés dans le rang de manifestants.
Cette « violence aveugle » est « inacceptable », tonne Moïse Katumbi qui, exigeant la tenue de « vraies élections » a annoncé d’autres actions dans tout le pays.
« Après le simulacre d’élections organisé par la CENI, le peuple congolais a décidé – comme la Constitution lui en donne le droit – de se prendre en charge et de marcher pacifiquement pour exiger la tenue d’un vrai scrutin. Pour seule réponse, la population a rencontré les tirs et la violence aveugle des forces de l’ordre. On dénombre plusieurs blessés. C’est inacceptable ! Je condamne énergiquement la répression dont les Kinois ont été victimes, parmi lesquels de nombreux partisans de l’ECiDé, le parti-frère de Martin Fayulu. Un point de non retour vient d’être franchi. Cette première marche sera suivie d’autres actions dans tout le pays. La tricherie, la fraude et le mensonge ne passeront pas », a-t-il déclaré mercredi.
Dans la foulée, l’opposant a exprimé sa compassion aux blessés et aux victimes de ce qu’il qualifie de « dictature ». Selon le leader de Ensemble pour la République, leur courage à défendre pacifiquement la liberté et la démocratie « s’inscrit dans la ligne de nos héros ».
« Tous ensemble nous sommes condamnés à reprendre en main notre destin », a souligné Moïse Katumbi, qui croit qu’un nouveau Congo est possible.
La mobilisation va donc se poursuivre. Martin Fayulu, qui était le seul leader sur le terrain, a indiqué que personne n’acceptera « le simulacre d’élections de Denis Kadima et ses résultats farfelus ».
Le président de l’ECiDé est convaincu que le peuple congolais « est désormais debout et rien n’arrêtera sa détermination à recouvrer sa souveraineté et sa dignité au travers des élections crédibles avec une CENI recomposée ».