Déterminé à contester la réélection « frauduleuse » du président Félix Tshisekedi, l’opposant Moïse Katumbi, qui a renoncé à saisir la Cour constitutionnelle, fait recours à la rue. « Le temps de l’action est venu », a-t-il menacé dans son premier discours post-publication des résultats provisoires de la présidentielle prononcé ce mercredi 3 janvier 2024.
Crédité par la CENI de 18% des voix derrière Félix Tshisekedi qui a obtenu 73% des voix, le président national du parti Ensemble pour la République appelle les Congolais à appliquer l’article 64 de la Constitution disposant que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ».
« Notre constitution nous invite à nous opposer à tout groupe d’individus qui veut prendre le pouvoir et s’y maintenir en dehors de la volonté du peuple congolais. Pour notre dignité et l’avenir de nos enfants, nous sommes tenus de souscrire à tous les moyens qu’elle met à notre disposition pour réfuter la fraude et l’installation de la dictature. Peuple congolais, tenons bon ! Restons mobilisés ! Le temps de l’action est venue. Par des actions pacifiques et démocratiques, nous allons résister et reconquérir notre droit le plus légitime, celui de faire échec à la fraude et reprendre en mains notre destin avec les dirigeants de notre choix », a-t-il déclaré.
Le quatrième cycle électoral congolais a été entaché, selon lui, de beaucoup d’irrégularités, invoquant notamment la prolongation des opérations de vote de 7 jours et la détention des machines à voter par les membres des formations politiques du pouvoir en place.
Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur « sur la base des bureaux de vote et des machines à voter, dont on ne connait même pas le nombre », a-t-il condamné, prévenant que « personne ne peut s’ériger en complice de cette fraude électorale que nous n’accepterons jamais ».