L’ONU se dit « très préoccupée » par la montée des discours de haine à caractère ethnique et de l’incitation à la violence en République démocratique du Congo (RDC). Selon le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, plusieurs cas ont été signalés particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que dans les régions du Kasaï et du Katanga, après les élections générales du 20 décembre 2023.
Dans une déclaration faite dimanche 7 janvier 2024, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé les autorités congolaises à enquêter de manière « approfondie et transparente » sur tous les signalements de discours de haine et d’incitation à la violence et à demander des comptes aux responsables.
« Les discours haineux, déshumanisants et incitatifs sont odieux et ne peuvent qu’aggraver les tensions et la violence en RDC elle-même, tout en mettant en danger la sécurité régionale », a-t-il dénoncé, notant cependant les efforts déployés par certaines autorités pour lutter contre ce comportement.
Toutefois, l’ONU estime que « des actions plus fermes sont nécessaires » pour mettre fin aux discours de haine.
Dans sa dernière résolution renouvelant le mandat de la Monusco jusqu’au 20 décembre 2024, le Conseil de sécurité a salué les mesures et des engagements pris par le président Félix Tshisekedi pour veiller à ce que le gouvernement congolais protège et respecte les droits humains et les libertés fondamentales, ainsi que pour combattre l’impunité dans tous les domaines.