Les tensions ne cessent de monter entre le Burundi et le Rwanda. L’administration Ndayishimiye a interpellé mardi la communauté internationale sur les actes d’agression répétitifs orchestrés par le gouvernement rwandais contre le Burundi.
Le gouvernement burundais a, dans un communiqué publié mardi 23 janvier 2024, déploré les recrutements des refugiés au Camp de Mahama, situé dans le district de Kirehe, dans la province orientale du Rwanda, près de la rivière Kagera, pour être enrôlés dans le groupe terroriste Red Tabara, en connivence avec le gouvernement rwandais.
« Le gouvernement du Burundi prend à témoin la communauté internationale sur tous ces actes d’agression répétitifs orchestrés par le Gouvernement Rwandais contre le Burundi, en violation des principes de bon voisinage; et n’attend du Gouvernement Rwandais que l’extradition des putschistes de 2015, cerveau du groupe terroriste Red Tabara », a écrit l’administration Ndayishimiye dans ce communiqué.
Gitega regrette qu’en dépit des efforts diplomatiques consentis depuis octobre 2020, le gouvernement rwandais n’a jamais honoré l’engagement pris d’extrader les putschistes de 2015, « cerveau du groupe terroriste Red Tabara qui ne cesse d’endeuiller le Burundi ».
Cette « attitude viole les prescrits de la Charte de l’Union africaine et l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région », dénonce le Burundi, qui rappelle ce groupe terroriste a déjà revendiqué les massacres contre des populations innocentes majoritairement femmes et enfants à Kabarore, Ruhagarika, Gatumba et les jets de grenades dans les lieux publics comme les marchés et les transports en commun.
Toutefois, le gouvernement burundais a réaffirmé son engagement à œuvrer pour la paix, la sécurité et la stabilité régionale.