Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la France a condamné mardi l’offensive du M23 déclenchée le 7 février contre la ville de Saké et le soutien qu’apporte le Rwanda à ce groupe, ainsi que la présence de ses forces sur le territoire congolais.
Le représentant permanent de la France, Nicolas De Rivière, appelant au respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, a fait remarquer au Rwanda qu’ « un seuil a été franchi avec le déploiement et l’utilisation en territoire congolais de systèmes anti-aériens qui ne correspondent pas aux capacités d’un simple groupe armé ».
« L’attaque d’un drone de la Monusco par un missile sol-air est inacceptable. Plusieurs casques bleus ont été blessés suite à l’attaque d’un hélicoptère de la Monusco », a-t-il dénoncé.
Dans ce contexte, Paris appelle Kigali à « mettre un terme » à ses interventions en RDC et souligne que « la sécurité de l’aéroport de Goma doit également être garantie ».
Dialogue Kinshasa-Kigali
Alors que les tensions ne font que monter, la France estime que « le dialogue doit reprendre sans tarder » car, insiste Nicolas De Rivière, le dialogue est la seule solution durable à cette crise.
« La France soutient les efforts des partenaires de la région, notamment ceux des Etats-Unis et de l’Angola. Elle salue en particulier la rencontre au niveau des chefs d’Etat les 16 et 17 février en marge du sommet de l’Union africaine. Seule la voie du dialogue, le respect de la feuille de route de Luanda et la relance du processus de Nairobi permettront une solution durable à cette crise. Le M23 doit se retirer de ses positions et s’y cantonner. Son retrait des abords de Saké doit être une opportunité pour réamorcer les efforts de paix. Tout doit être fait pour éviter que la crise actuelle se propage dans toute la région », a-t-il déclaré.
En outre, la France a salué l’action déterminée de la Monusco et des casques bleus. Selon le pays de Macron, les combats depuis le 7 février ont démontré que la coordination avec la force régionale de la SADC est essentielle et doit être renforcée.
« La France soutient la Monusco dans la mise en œuvre de son mandat », a souligné le diplomate français, qui prévient que son pays restera vigilant à ce que les auteurs d’attaques contre les casques bleus soient tenus responsables de leurs actes.