La position de l’Union européenne sur la crise rwando-congolaise reste inchangée. Elle maintient son équilibrisme. Appelant le Rwanda à mettre fin à son soutien aux rebelles du M23, l’UE a demandé aussi à la RDC de cesser toute collaboration avec les FDLR.
Pour l’UE, les autorités de la RDC doivent veiller à ce que les instructions qu’elles ont données à ses forces armées en novembre dernier concernant les rebelles rwandais des FDLR soient rapidement mises en œuvre.
« La RDC doit cesser tout soutien et toute coopération avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et d’autres groupes armés, et veiller à ce que sa population soit protégée contre tout danger », a déclaré mardi Jutta Urpilainen, commissaire chargée des partenariats internationaux, devant le Parlement européen.
Épousant la thèse du Rwanda, l’UE a condamné les discours de haine et de la xénophobie, ainsi que des discours et des politiques à caractère ethnique.
« Selon certains experts, le niveau des discours de haine et des violences ethniques rappelle les pires pages de l’histoire de cette région, où nous nous apprêtons à commémorer le 30 ème anniversaire du génocide perpétré contre les Tutsi », a-t-elle fustigé, exhortant tous les acteurs politiques et de la société civile, y compris au plus haut niveau, à s’abstenir de tels discours et à intensifier leurs efforts pour les contrer.