Le Royaume-Uni a encouragé mercredi, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la RDC et le Rwanda à s’engager résolument dans les processus de paix régionaux pour une trouver une solution durable à leur conflit.
James Kariuki, représentant permanent du Royaume-Uni à l’ONU, a appelé les acteurs extérieurs, sans citer les Forces rwandaises de défense, à mettre fin à leur soutien aux groupes armés violents en RDC, notamment le M23, dont les activités ont entraîné des déplacements massifs de civils.
Pour Londres, la solution à ce conflit est politique. « Le Royaume-Uni note l’arrivée de la force régionale de la SADC, la SAMIDRC, et nous soulignons l’importance de son ancrage dans un processus politique régional comme celui de Luanda. Un dialogue pacifique et un engagement résolu dans les processus régionaux sont les meilleures voies vers la paix en RDC et, à cet égard, nous saluons les mesures positives prises récemment en Angola dans ce sens », a-t-il déclaré.
Condamnant dans les termes les plus fermes, les actions de tous les groupes armés, y compris l’avancée continue du M23, sanctionné par l’ONU, le diplomate britannique a réitéré le plein soutien de son pays à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la RDC.
Dans la foulée, James Kariuki a prévenu que, si toutes les parties ne font pas d’efforts sérieux pour désamorcer et mettre fin aux hostilités, les conséquences humanitaires dévastatrices du conflit continueront.
« Le Royaume-Uni s’est engagé à verser 126 millions de dollars dans le cadre d’un programme humanitaire sur trois ans, en étroite collaboration avec ses partenaires pour répondre à cet énorme besoin », a-t-il annoncé.
Par ailleurs, il a rappelé que les attaques contre les hélicoptères, les convois et le personnel de l’ONU sont inacceptables.
Les parties au conflit ont été appelées à mettre immédiatement fin aux attaques contre les troupes de maintien de la paix et à mettre fin aux conflits afin de permettre à la Monusco de remplir son mandat.
S’agissant du retrait de la Monusco, le Royaume-Uni a alerté sur le risque de laisser un « vide sécuritaire ». Ainsi , a-t-il exhorté le gouvernement de la RDC à assumer ses responsabilités en matière de protection de la population civile qui est de plus en plus vulnérable aux attaques des groupes armés.
« Les activités de renforcement des capacités de la Monusco avec le gouvernement de la RDC restent essentielles », a-t-il souligné, encourageant l’ONU à continuer de partager son évaluation honnête du processus de retrait avec le Conseil de sécurité afin d’éclairer sa prise de décision