Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, a présenté lundi 8 juillet, devant le Conseil de sécurité, le rapport d’Antonio Guterres sur les activités de la Monusco, couvrant la période du 20 mars au 19 juin 2024. Dans ce document, consulté par Afriquactu.net, l’ONU se dit « profondément alarmée » par l’expansion territoriale du M23, l’intensification continue du conflit au Nord-Kivu et les retombées qui touchent déjà certaines parties du Sud-Kivu.
Selon l’ONU, « le territoire septentrional de Kalehe a été directement touché par les combats entre les FARDC et le M23, des tirs indirects ayant atteint Minova et d’autres localités environnantes et fait plusieurs morts et blessés parmi les civils ».
Face à cette situation préoccupante, les Nations unies ont exhorté la milice soutenue par l’armée rwandaise « à se retirer complètement de toutes les zones qu’il occupe et à respecter les dispositions de la feuille de route de Luanda ainsi que le droit international ».
« Les efforts déployés aux niveaux national et régional pour remédier à la situation dans les provinces de l’est sont certes louables, mais ils doivent être renforcés si l’on veut instaurer la paix. Je reste profondément préoccupé par le risque d’une régionalisation imminente et à part entière du conflit en cours dans l’est de la République démocratique du Congo. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être respectées », a indiqué le secrétaire général de l’ONU, invitant instamment les pays de la région à mettre de côté leurs différends et à jouer un rôle constructif en faveur de la paix et de la sécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans la foulée, l’ONU a demandé de nouveau à toutes les parties prenantes de participer pleinement aux processus de Luanda et de Nairobi et a réaffirmé que l’ONU est déterminée à soutenir les efforts actuellement déployés pour désamorcer les tensions régionales et trouver des solutions politiques durables.