Le président kenyan, William Ruto a félicité mercredi 17 juillet son homologue rwandais, Paul Kagame, pour sa réélection à la tête du Rwanda, pays qu’il dirige d’une main de fer depuis la fin du génocide de 1994 contre les Tutsis et hutus modérés.
Selon les résultats partiels publiés par la Commission électorale nationale (CEN), Paul Kagame est arrivé en tête avec 99,15% des voix, suivi de loin de Frank Habineza avec 0,53 % et Mpayimana Philippe avec 0,32 %.
Dans un message posté sur son compte X, William Ruto s’est dit impatient de poursuivre la collaboration avec Paul Kagame pour renforcer les relations entre le Kenya et le Rwanda, deux pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) qui se considèrent mutuellement comme « allié solide et stratégique ».
« Au nom du peuple et du gouvernement du Kenya, j’ai le plaisir de vous transmettre mes plus chaleureuses félicitations pour votre réélection pour un nouveau mandat à la présidence de la République du Rwanda. Nous célébrons avec vous le choix souverain du peuple rwandais et vous souhaitons du succès dans la poursuite de votre pays sur la voie de la paix, de la stabilité et de la postérité. J’ai hâte de continuer à travailler avec vous dans les affaires régionales et panafricaines pour renforcer les liens de solidarité et de fraternité entre les peuples du Kenya et du Rwanda », a écrit le président kenyan.
Paul Kagame est réélu pour un quatrième mandat dans un contexte de tensions entre son pays et la République démocratique du Congo (RDC). Selon le dernier rapport du Groupe d’experts de l’ONU, plus de 3000 militaires rwandais opèrent en coalition avec les rebelles du M23 au Nord-Kivu, où ils occupent des pans entiers.
Dans cette crise pour laquelle le gouvernement congolais exige des sanctions contre le Rwanda, William Ruto se penche du côté de l’administration Kagame, la considérant d’un conflit congolo-congolais. Pour lui, le M23 est un mouvement congolais : « Comment est-ce que cela pourrait bien être un problème du Rwanda ou de Paul Kagame ? », s’était-il interrogé en mai lors d’une interview accordée à Jeune Afrique.