Le président angolais et médiateur de l’Union africaine pour le processus de paix en RDC, João Lourenço, a affiché mardi son optimisme, devant l’ONU, sur la possibilité d’aboutir à un « accord de paix définitif » entre Kinshasa et Kigali.
Dans son discours prononcé à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, João Lourenço a réaffirmé son engagement résolu en faveur de la diplomatie, du dialogue inclusif et du recours à des moyens pacifiques pour résoudre les conflits.
Devant les dirigeants mondiaux réunis au siège de l’ONU à New York, le chef de l’Etat angolais s’est dit convaincu qu’à la suite du cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août, la RDC et le Rwanda parviendrons un « accord de paix définitif ».
« La République d’Angola est profondément engagée dans le processus de recherche de solutions aux conflits en Afrique, notant ici que le plus grand effort se concentre actuellement sur le conflit qui se développe à l’Est de la République démocratique du Congo. Dans le cadre du processus de Luanda, un cessez-le-feu a été conclu dans l’est de la RDC, entré en vigueur le 4 août dernier. Afin de consolider les acquis obtenus, a été mise sur la table une proposition d’accord de paix formulée par la République d’Angola, impliquant la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, dont les termes ont été discutés par les parties au niveau ministériel, avec la perspective qu’ils parviendront entre eux à un accord justifiant la tenue d’un sommet pour sceller la signature de l’accord de paix définitif et le rétablissement des relations entre la RDC et le Rwanda », a-t-il déclaré.
L’Est de la RDC est en proie à l’insécurité depuis trois décennies. Selon Kinshasa, cette situation imposée par Kigali « pour piller les ressources naturelles congolaises ». Dans ce contexte de tensions régionales, João Lourenço a indiqué qu’il utilise l’expérience acquise par l’Angola dans la résolution de son conflit interne, qui après plusieurs décennies a été définitivement résolu grâce à un dialogue inclusif entre les parties belligérantes.
« Nous avons appris de notre propre conflit qu’il n’y a pas de paix sans dialogue et qu’il n’y a pas de paix sans concessions d’une partie à l’autre. C’est une voie qui ne peut être négligée dans le cadre de tous les efforts visant à résoudre les graves crises sécuritaires auxquelles le monde est actuellement confronté« , a-t-il souligné.
Le projet d’accord de paix, qui est actuellement en examen, a été présenté aux présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame lors de la tournée effectuée par João Lourenço à Kigali et à Kinshasa le 11 et le 12 août.