La Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a réitéré qu’il est impératif que le M23, milice soutenue par l’armée rwandaise, dépose les armes et respecte le cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024, a rapporté mercredi Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations unies.
De violents affrontements sont signalés, ce jeudi, entre la coalition RDF-M23 et les Forces armées de la RDC, notamment près de Sake, dernier rempart avant Goma. Mardi, les combats à Bweremana ont fait, selon l’ONU, au moins 10 morts, déclenchant des flux de déplacement vers Kalehe au Sud-Kivu, ainsi que vers Goma et Rusayo, tandis que des échanges d’obus de mortier continuent de menacer les hommes, les femmes et les enfants dans les sites de déplacés de la zone.
Dans ce contexte d’instabilité, la mission de maintien de la paix exhorte toutes les parties à rester engagées dans le processus de Luanda, a souligné Farhan Haq.
Depuis samedi, le M23 a pris le contrôle d’autres localités du Sud-Kivu, faisant des victimes et déplaçant plus de 250 000 personnes. Suite au retrait de la Monusco du Sud-Kivu en juin 2024, les Casques bleus de l’ONU ne sont plus présents dans la province. Un vide sécuritaire dangereux s’observe, au grand dam de la population civile.