L’Afrique du Sud et l’Union européenne ont exprimé, mercredi 19 février, leur consternation face aux immenses souffrances humaines et conséquences néfastes des guerres et des conflits dans le monde. Dans une déclaration commune faite à l’issue de la 16ème session du dialogue politique ministériel, tenu au Cap, dans le cadre du partenariat stratégique UE-RSA, les deux parties ont convenu de soutenir les efforts visant à instaurer une paix juste, notamment en RDC, au Soudan et en Ukraine.
Alors que plusieurs localités de la RDC sont occupées par les Forces rwandaises de défense (RDF), la RSA et l’UE ont insisté sur le respect de la Charte des Nations unies, soulignant que tous les États doivent s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force pour chercher à acquérir un territoire contre l’intégrité territoriale et la souveraineté ou l’indépendance politique de tout autre État.
« Les deux parties ont affirmé que toutes les parties à un conflit doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme. Les deux parties ont en outre convenu de soutenir, guidées par ces principes, les efforts visant à instaurer une paix juste en Ukraine, dans le territoire palestinien occupé, au Soudan, en RDC et dans d’autres conflits majeurs dans le monde », ont déclaré la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, et le ministre des Relations internationales et de la coopération de la République d’Afrique du Sud, Ronald Lamola.
En RDC, la vague d’activités diplomatiques n’ait eu que peu d’impact sur la situation sur le terrain, puisque l’armée rwandaise a continué de progresser et a pris Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, le week-end dernier.
Selon plusieurs sources, l’Afrique du Sud, un pays contributeur de troupes clé à la SAMIDRC, aurait envoyé des renforts après la mort de 14 de ses soldats au Nord-Kivu, mais a laissé entendre qu’un retrait potentiel serait envisagé, en fonction de la mise en œuvre du communiqué conjoint du sommet de l’EAC et de la SADC.
Ce mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU discute de cette crise. La France, rédactrice en chef du dossier, a demandé que la réunion soit consacrée aux derniers développements dans l’est de la RDC, notamment la prise de Bukavu.