Plusieurs voix s’élèvent pour exiger la rupture des relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, suite à l’implication du pays de Paul Kagame dans la déstabilisation de l’Est du Congo-Kinshasa.
Après les mouvements citoyens, le deputé national Steve Mbikayi demande aux autorités congolaises de passer à la vitesse supérieure. Rompre les relations diplomatiques et faire la guerre au Rwanda, a-t-il proposé. Vendredi, la RDC a mis en garde le Rwanda qui est entrain de cracher sur les efforts de pacification de la partie Est du territoire congolais.
« La meilleure défense, c’est l’attaque. Les mesures prises par le gouvernement concernant le Rwanda sont courageuses. Nous devons aller encore plus loin. Rompre les relations diplomatiques avec Kigali et nous préparer à la guerre », a suggéré le président du Parti travailliste (PT).
Les vols de la compagnie d’aviation RwandAir à destination de la RDC sont suspendus, l’ambassadeur rwandais en poste à Kinshasa est convoqué par les autorités congolaises. Ces mesures sont saluées notamment par le deputé Gaël Bussa, qui exige l’expulsion de Vincent Karega.
« Très heureux de savoir que plusieurs mesures ont été prises contre le Rwanda, le M23 et RwandAir. Nous devons exercer encore une forte pression pour mettre fin à l’existence du M23 et ses parrains. Frappons fort en renvoyant Vincent Karega dans son nid d’oiseau. Unis, nous serons plus forts. La RDC restera soudée autour de son président, son excellence Felix-Antoine Tshisekedi , son peuple et portera haut les Forces armées de la République démocratique du Congo. Peuple fort, peuple libre à jamais », a-t-il dit.
Pour Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2023, il faut « annuler accords de raffinage de l’or et du coltan; interdire l’exportation des minerais et produits alimentaires; expulser l’ambassadeur Rwandais; interdire entrée de RwandAir; sortir de EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) ; et bannir trafic avec le Rwanda ».
Le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila invite le gouvernement à prendre, de toute urgence, toutes les dispositions qui s’imposent afin que les FARDC, au front, soient efficacement appuyés sur le plan logistique (armes, ration, soins aux blessés, primes…) et que les milliers de compatriotes en déplacement forcé soient assistés d’une manière efficace et qui préserve leur vie et leur dignité.
La Rédaction