Les Congolais attendent de la Belgique des excuses et la réparation de la monstruosité coloniale. Pour plusieurs activistes, le massacre de masse perpétré par l’administration belge du roi Léopolod II doit « être réparé ».
Du côté des officiels congolais, on ne voit pas les choses sous cet angle. « Il ne faut pas ressasser le passé qui risque de soulever de nouvelles tensions inutiles », a indiqué le président congolais Félix Tshisekedi qui est convaincu qu’aujourd’hui, » nos peuples ont besoin de se rapprocher, se développer. Ils n’ont pas besoin de se regarder en chiens de faïence ».

« Cette rencontre est d’une grande importance pour moi en particulier, qui considère la Belgique comme mon autre Congo, parce que ça couronne les efforts qui ont été fournis depuis que je suis à la tête de ce pays, de le rapprocher de la Belgique… C’est important pour nous de redorer ces relations, de les améliorer et pourquoi pas aussi de les projeter vers l’avenir…Je crois que c’est à la Belgique de penser à cela et de savoir ce qu’elle peut faire par rapport à son passé. Nos discussions n’ont pas servi à s’appesantir sur le passé, nous voulons regarder l’avenir. Le passé est à la fois glorieux et triste, mais le but ici, c’est de construire quelque chose de nouveau et surtout de définitif qui soit constructif pour nos deux pays… », a dit le chef de l’Etat congolais au cours d’une conférence de presse animée avec le Premier ministre belge, Alexander De Croo.
Pour l’ancienne ministre des droits humains de la RDC, Marie-Ange Mushobekwa, il faut » des excuses publiques et la réparation avant de regarder l’avenir ».
« Le peuple congolais dans sa majorité exige non seulement des excuses publiques mais également réparation. Après nous pourrons regarder l’avenir, avec des relations de respect mutuel et surtout gagnant-gagnant », a-t-elle martelé.
Selon l’ouvrage « Il pleut des mains sur le Congo », écrit par Marc Wiltz, la monstruosité coloniale avait décimé un tiers de la population du Congo de l’époque.
La Rédaction