Le haut représentant du chef de l’Etat congolais et coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba (MNS), Claude Iblanky, a échangé lundi 4 juillet, avec le chargé d’affaires ad intérim de l’ambassade de Russie en RDC, V. Tokmakov.
Ibalanky a, à l’occasion, exprimé la gratitude de la République démocratique du Congo (RDC) à la Russie pour s’être abstenue lors du vote, au Conseil de sécurité de l’ONU, de la prorogation du régime d’embargo sur les armes et de sanctions visant ce pays de l’Afrique centrale qui est victime de l’agression rwandaise.
« Le coordonnateur a exprimé au nom du président de la République et sa propre gratitude à la Russie pour ne pas soutenir la prorogation de l’embargo armé contre la RDC, ainsi que la RPC et plusieurs pays africains. Les moyens d’augmenter l’interaction entre l’ambassade de la Fédération de Russie en République démocratique du Congo et le Mécanisme de contrôle national ont été discutés », rapporte l’ambassade russe.
Le Conseil de sécurité a reconduit jusqu’au 1er juillet 2023 son régime d’embargo sur les armes et de sanctions relatives à la République démocratique du Congo. La Russie, la Chine et les trois membres africains du Conseil (Gabon, Ghana et Kenya) s’étaient abstenus.
La représentante de la Fédération de Russie a expliqué son abstention par le fait que les sanctions du Conseil devraient mieux refléter la situation « sur le terrain » et contribuer au processus politique, tout en étant régulièrement révisées et modifiées, jusqu’à leur suppression complète.
Elle s’en est ensuite prise de manière générale aux régimes de sanctions établis par le Conseil, estimant que bon nombre d’entre eux ne correspondent plus à la situation réelle, interfèrent avec les projets des gouvernements nationaux en matière de construction de l’État et de mise en place de forces armées et de structures de forces efficaces et ne servent plus qu’à exercer des pressions sur les gouvernements en place d’États souverains.
La Rédaction