Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté 551 cas de violations et d’atteintes aux droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC durant le mois de mai, soit une augmentation de 8% par rapport au mois d’avril 2022 (511 violations).
Dans son rapport mensuel publié, ce mardi 5 juillet, le BCNUDH explique que cette hausse résulte de l’augmentation d’atteintes attribuables à des groupes armés (+26%), en particulier les Forces démocratiques alliées (ADF), les combattants de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) ainsi que de la résurgence des attaques du Mouvement du 23 mars (M23) contre les positions des FARDC et des casques bleus de la Monusco.
« Sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, les agents de l’Etat sont responsables de 188 violations, soit 34% des violations documentées en mai 2022. Ce nombre représente une diminution de 16% par rapport aux 223 violations enregistrées au mois d’avril 2022. Les agents de Police nationale congolaise (PNC) et les militaires des FARDC ont commis près de 29% du total des violations documentées. Les agents de l’Etat sont notamment les auteurs des exécutions extrajudiciaires d’au moins 21 personnes, dont 16 hommes, trois femmes et deux enfants, une réduction par rapport au mois précèdent (-37%) », a indiqué le BCNUDH.
Par ailleurs, l’ANR et divers autres agents de l’Etat ont commis 30 violations, une augmentation (+20%) par rapport au mois précédent (25 violations), a rapporté cette structure de l’ONU soulignant que les groupes armés ont été, à leur tour, responsables de 363 atteintes aux droits de l’homme, soit 66% du nombre total des violations enregistrées sur l’ensemble du territoire et une augmentation de 26% par rapport aux 288 atteintes documentées au mois d’avril 2022.
En outre, le BCNUDH a recensé au moins 12 cas de décès en détention (tous des hommes) dans des prisons, des cachots des commissariats de police et des cachots militaires sous la responsabilité des FARDC.
« Ces décès sont la conséquence de maladies, de malnutrition et de mauvaises conditions de détention », a-t-il révélé précisant qu’ils se répartissent comme suit : 10 décès au Nord Kivu, un décès en Ituri et un décès au Tanganyika.
La Rédaction