La Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) dénonce vigoureusement l’attaque de ses locaux à Goma, dans le Nord-Kivu, perpétrée, ce lundi 25 juillet, par des manifestants qui exigeaient son départ à cause de « son incapacité à protéger les civils face à l’activisme des groupes armés ».
Appelant à la retenue, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC chargé des opérations et chef de mission par intérim, Khassim Diagne, rappelle que les locaux de la Monusco « sont inviolables en vertu de l’Accord sur le statut des Forces entre les Nations unies et le gouvernement de la République démocratique du Congo (SOFA), ainsi que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations unies de 1946 ».
«Les incidents de Goma sont non seulement inacceptables mais totalement contreproductifs. La Monusco est mandatée par le Conseil de sécurité pour accompagner les autorités à protéger les civils. Elle se tient aux côtés des populations et appuie les forces de défense et de sécurité nationales dans leur lutte contre les groupes armés. La Mission appuie aussi les autorités congolaises dans leurs efforts qui visent à restaurer l’autorité de l’Etat», a déclaré Khassim Diagne.
La Monusco fait remarquer que « ce n’est pas dans le chaos et la confusion ou la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix » et invite les autorités congolaises, les acteurs politiques, la société civile et toutes les forces vives de la RDC à dénoncer ces actes de pillage.
Malgré ces manifestations hostiles, la force onusienne réaffirme sa disposition à travailler ensemble pour restaurer la paix et la sécurité avec les institutions nationales et provinciales.
Reagan Ndota