Le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) se dit préoccupé par les tensions qui règnent à Goma au Nord-Kivu, à la suite des manifestations de la population exigeant le départ de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco).
Présents en RDC depuis plus de 20 ans, les casques bleus sont jugés « incapables » de restaurer la paix et protéger les civils face à l’activisme des groupes armés. Les massacres des civils se poursuivent, certaines zones de l’Est sont toujours contrôlées par les forces négatives. L’opposant Martin Fayulu dit comprendre le ras-le-bol de la population. Cependant, il appelle à manifester de manière pacifique.
Depuis lundi, les manifestants s’en prennent aux installations de la Monusco. Au regard de cette situation, le président de l’ECiDé demande, notamment au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre ses responsabilités.
« La situation qui prévaut actuellement dans le Nord-Kivu nous préoccupe. Nous comprenons le ras le bol de la population, victime de tant d’agressions mais l’invitons à manifester pacifiquement. Les gouvernants de fait et le Conseil de sécurité doivent prendre leurs responsabilités », a-t-il dit.
Pour sa part, le député national Juvenal Munubo a appelé les uns et les autres à agir pour éviter l’escalade et préserver la paix. L’élu de Walikale au Nord-Kivu a par ailleurs, rappelé que « l’État congolais est le premier rempart pour ramener la sécurité en RDC ».
Au deuxième jour des manifestations, des locaux de la Monusco ont été attaqués puis pillés à Goma au Nord-Kivu, ce mardi 26 juillet. Les activités socioéconomiques restent encore paralysées. Le bilan provisoire fait état d’au moins 5 morts et une cinquantaine de blessés.
Reagan Ndota