Le président ougandais, Yoweri Museveni et la représentante permanente des USA à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, ont échangé jeudi, notamment sur la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs.
A cette occasion, le chef de l’Etat ougandais a réitéré sa position de mettre fin aux conflits armés dans certaines parties de la région par le dialogue. Museveni a souligné que « parler avec des adversaires est une opportunité d’économiser des ressources ». Il y a quelques semaines, suite aux tensions rwando-congolaises créées par la résurgence des rebelles du M23, l’homme fort de Kampala avait invité toutes les parties privilégiér le dialogue.
« Notre position sur la sécurité régionale est que ces questions peuvent être résolues par le dialogue dans certaines parties, en particulier là où l’une ou l’autre des parties est disposée à parler. Parler avec des adversaires n’est pas un signe de faiblesse mais une opportunité d’économiser des ressources précieuses, du temps et de la vie », a-t-il dit.
Au cours d’un échange avec les émissaires du président Tshisekedi, Museveni vantant son expérience, avait indiqué que pour faire la guerre, il faut aussi voir si elle est juste. « On peut résoudre le problème par la guerre, ou par le dialogue, mais aussi par les deux », avait-il dit.
Le président ougandais et la diplomate américaine ont, par ailleurs, évoqué les difficultés économiques occasionnées par la guerre russo-ukrainienne. Sur ce dossier, Museveni a demandé aux « États-Unis que s’ils veulent vraiment aider l’Afrique, ils devraient envisager de nous soustraire aux sanctions dans une guerre à laquelle nous ne participons pas ».
Reagan Ndota