Le gouvernement rwandais a réagi aux conclusions d’un rapport non encore validé du groupe d’experts de l’ONU selon lesquelles « l’armée rwandaise a lancé des interventions militaires contre, notamment des positions des Forces armées de la RDC » depuis novembre 2021 et jusqu’en juin 2022.
Le rapport onusien confirme que le pays de Paul Kagame a fourni des renforts de troupes aux rebelles du M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s’emparer de villes et de zones stratégiques ».
Yolande Makolo, porte-parole de l’exécutif du Rwanda, estime qu’ il s’agit d’une « distraction ». Elle a avancé le droit « légitime et souverain de défendre son territoire et ses citoyens, et pas seulement d’attendre qu’une catastrophe se produise ». Rwanda assure que « la présence du M23 et ses origines » étaient « bien connues comme relevant d’un problème de la RDC » qui cherche à « faire peser le fardeau sur d’autres pays ».
Pour Kinshasa, le Rwanda ne peut plus démentir les accusations et doit reconnaître sa culpabilité et sa responsabilité dans l’instabilité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous appelons le Conseil de sécurité à condamner cette énieme agression meurtrière et à en tirer toutes les conséquences afin d’obtenir le retrait définitif du M23 de toutes les localités occupées et de soutenir le processus judiciaire devant aboutir à la condamnation des coupables et à la réparation en faveur des familles des victimes », a indiqué le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya.
Le communiqué de Muyaya souligne que le président de la République, Félix Tshisekedi et le gouvernement restent engagés dans les différents processus pour la stabilisation et la pacification de l’Est du pays.
Reagan Ndota