Le Collectif Free François Beya, une ONG de défense des droits et libertés de l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi, accuse l’administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR), Jean-Hervé Mbelu d’avoir « choisi de garder délibérément le passeport diplomatique de François Beya Kasonga, sous prétexte que celui-ci se serait égaré dans la paperasse de son administration ».
Cette dénonciation est faite quelques jours seulement après la liberté provisoire accordée à l’ex-monsieur sécurité du chef de l’Etat congolais.
« Selon certaines sources, relayées par les médias, cfr. cplnews.net, le patron actuel de l’ANR ne pouvait pas remettre ce passeport étant donné qu’il y avait fait apposé frauduleusement un visa d’entrée et de sortie du Zimbabwe, pour confirmer la thèse selon laquelle François Beya Kasonga se serait rendu insidieusement au Zimbabwe, rencontrer le général déserteur John Numbi », a révélé cette ONG.
François Beya, « victime d’une guerre de palais ».
Le Collectif dénonce la volonté manifeste de nuire des « bourreaux » de François Beya Kasonga qui est « victime d’une guerre de palais » au sein de la présidence de la République.
« Conscients de l’innocence et de la bonne réputation de François Beya Kasonga, les auteurs du faux dossier ont tenté d’instrumentaliser la justice pour maintenir, lui et ses coaccusés, en détention et leur infliger une parodie de procès », fustige cette structure, rappelant sa lettre ouverte du 22 mars 2022 au chef de l’Etat et ses communications des 27 mars 2022 et 5 avril 2022 dans lesquelles elle dénonçait le montage de fausses preuves pour faire condamner injustement François Beya.
« Et comme le Collectif l’avait bien relevé dans les publications sus évoquées, certains membres des services de sécurité auraient soudoyé des militaires et des civils, dont la mission serait d’incriminer François Beya Kasonga comme auteur d’une atteinte à la sûreté de l’Etat », a ajouté le Collectif Free François Beya.
« Une liberté provisoire n’est pas un acquittement »
François Beya est présentement en Europe pour des soins de santé. Le Collectif fait remarquer qu’il n’a pas encore été acquitté, il reste soumis à des obligations strictes devant la Haute cour militaire et donc, le procès se poursuit, souligne-t-il.
A cet égard, Il en appelle à « l’administration d’une justice juste et souhaite que la justice se libère de toute influence extérieure qui l’empêcherait de dire le droit ».
Le Collectif informe, par ailleurs que, ses membres continuent de faire l’objet de filatures, intimidations et menaces de mort. « Ils ont reçu des visites impromptues à leurs résidences et lieux de travail », dénonce-t-il.
La Rédaction