Le Rwanda maintient ses accusations contre la RDC. Le pays de Paul Kagame a réaffirmé mercredi que le gouvernement congolais fournit aux rebelles rwandais des FDLR « un soutien militaire, logistique, financier et politique ».
Lors du briefing du Conseil de sécurité de l’ONU consacré à la crise sécuritaire dans la région des Grands Lacs, le représentant permanent du Rwanda, Ernest Rwamucyo, a accusé la RDC d’appuyer la réorganisation des extrémistes génocidaires (FDLR) et de répandre l’idéologie du génocide dans toute la région, en particulier au Nord-Kivu, ciblant les Tutsis congolais.
Sans brandir des preuves, le diplomate rwandais a affirmé que l’armée congolaise « fournit aux FDLR génocidaires et à leurs groupes dissidents un soutien militaire, logistique, financier et politique ».
Il s’agit, a-t-il prévenu, d’une préoccupation majeure pour son pays, car les FDLR représentent « une menace directe et existentielle » pour la sécurité et l’intégrité territoriale du Rwanda.
Accusé notamment par les USA d’avoir attaqué les soldats de maintien de la paix de la Monusco, le Rwanda a dénoncé des « allégations complètement irresponsables, tirées par les cheveux et inventées ».
Par ailleurs, Ernest Rwamucyo a souligné que son pays a signé l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et a soutenu d’autres efforts régionaux, tels que les processus de Nairobi et de Luanda, visant à mettre fin au conflit en République démocratique du Congo. Selon lui, la région continue de constater le manque de volonté politique de la RDC.
Dans sa réaction, Zénon Mukongo, représentant permanent de la RDC, a laissé entendre que, c’est le Rwanda qui a délibérément bloqué la mise en œuvre de ces processus « pour gagner du temps pour construire une zone d’influence en République démocratique du Congo, qu’il veut transformer en une colonie d’exploitation et de peuplement à partir de laquelle contrôler les institutions congolaises ».