Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) regrette que la cité de Bunagana et les autres villages des groupements voisins restent, trois mois durant, sous occupation du « Rwanda et son allié terroriste du M23 ».
Les forces négatives font la loi dans cette partie Est de la République démocratique du Congo (RDC) « sous l’œil impuissant du commandant suprême des forces armées (Félix Tshisekedi Ndlr) », dénonce l’organisation de la société civile.
Se référant à l’article 69 de la Constitution, la Lucha constate que « le président de la République a délibérément failli à sa mission de garant de l’intégrité nationale en laissant la rébellion pro-Rwanda du M23 s’organiser, contrôler, exploiter et dominer par des pratiques inhumaines et humiliantes la population congolaise vivant sur cette partie du territoire national ».
Au regard de cette situation préoccupante, les activistes pro-démocratie demandent aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) « d’abandonner ses mécanismes de riposte et de ne prioriser que les attaques sans relâche pour défaire définitivement l’ennemi ».
La Lucha « demande au commandement des FARDC de relancer les opérations militaires hautement planifiées pour mettre fin à cette menace des terroristes du M23 », indique un communiqué, qui exhorte par ailleurs, la population congolaise de rester toujours mobilisée derrière l’armée pendant ces moments d’agression, surtout en collaborant avec les services de sécurité pour dénoncer tout suspect.
Retrait de la Force onusienne
Au gouvernement, la Lucha recommande le retrait effectif des troupes de la « MONUSCO qui du reste ne font absolument rien face à cette tragédie et exige que ceci soit fait dans un court délai avant d’être forcé par les actions de grandes envergures prévues incessamment contre cette mission onusienne qui ne nous sert plus à rien ».
L’armée a réitéré sa détermination de récupérer la cité stratégique de Bunagana. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima, a affirmé que les FARDC sont « en opération ». « C’est notre territoire. Nous devons coûte que coûte récupérer la situation », a-t-il dit.
Reagan Ndota