L’armée sud-africaine a annoncé samedi soir avoir perdu 9 soldats après deux jours de combats acharnés contre les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise dans l’est de la RDC. La SANDF, qui opère aux côtés des Forces armées congolaises, a assuré, dans un communiqué, que l’attaque à grande échelle lancée depuis jeudi par les RDF-M23 pour prendre le contrôle de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, a été repoussée avec succès.
Selon la Force de défense nationale sud-africaine, 7 de ces soldats décédés faisaient partie de son contingent déployé dans l’est de la RDC en décembre 2023 dans le cadre de la force régionale de la SADC (SAMIDRC) et les 2 autres étaient de la Monusco.
« Le nombre de blessés n’a pas encore été confirmé, mais quelques-uns ont souffert de blessures à des degrés divers. Les membres ont mené une lutte courageuse pour empêcher les rebelles de se diriger vers Goma », a précisé l’armée sud-africaine, soulignant que les rebelles du M23, qui voulaient conquérir la capitale du Nord-Kivu, ont rencontré une forte résistance du contingent SANDF, qui a réussi à les empêcher d’avancer vers Goma.
Depuis mercredi 22 janvier, les Forces de réaction rapide de la Monusco soutiennent également directement les forces armées congolaises. Parallèlement, les Casques bleus continuent de fournir un soutien médical et logistique essentiel à la Mission militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC).
De son côté, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a rapporté que les affrontements entre l’armée congolaise et le M23 ont entraîné de nouveaux déplacements importants de civils à Goma et dans ses environs. Entre le 12 janvier et hier, plus de 35 000 personnes fuyant les violences à Masisi ont trouvé refuge dans des sites de déplacés à Goma.
Les bombardements dans les zones où se trouvent les déplacés à la périphérie de Goma, notamment Mugunga, Bulengo et Lushagala, ont poussé les populations à fuir vers la ville. Cette dernière escalade fait suite à d’intenses combats à Minova, au Sud-Kivu, il y a trois jours, qui ont déplacé des milliers de personnes. L’accès humanitaire à la zone reste limité en raison de l’insécurité persistante.