Les menaces formulées par le président rwandais à l’encontre des réfugiés congolais sont une « preuve » que « les droits humains n’ont aucune valeur pour le président rwandais », a fustigé le porte-parole du gouvernement congolais.
Kinshasa accuse Kigali d’instrumentaliser « les réfugiés congolais parce qu’il y a un calcul politicien derrière ». La position du Rwanda traduit, selon Patrick Muyaya, « le paroxysme de l’indécence ».
« C’est la preuve véritablement que les droits humains n’ont aucune valeur pour le président rwandais, ni la liberté d’expression, ni la liberté de manifester. Et d’ailleurs, pour la liberté de manifester, on instrumentalise les réfugiés congolais parce qu’il y a un calcul politicien derrière. C’est le paroxysme de l’indécence », a-t-il dénoncé.
Lundi, le président rwandais a menacé d’expulser les réfugiés congolais présents sur son territoire. Paul Kagame qui s’exprimait devant le Sénat a refusé que son pays soit toujours blâmé sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Pour sa part, la République démocratique a assuré qu’elle va continuer à respecter ses engagements. « Nous allons travailler à restaurer la sécurité dans cette partie de notre territoire, et nous assurer que nos efforts sur la reconstruction de notre appareil militaire se fasse, pour continuer notre chemin entant qu’Etat qui veut véritablement jouer son rôle stratégique à la fois au plan militaire et économique au cœur de l’Afrique ».
Face à cette situation qui a envenimé les relations déjà tendues entre Kinshasa et Kigali, Muyaya appelle Kagame à « s’interdire » de prendre en otage la protection des droits de l’homme. « Qu’il arrête de distraire la communauté internationale », a-t-il tonné.
Au sujet du prétendu recours, par le gouvernement congolais, aux mercenaires pour traquer les groupes armés, Patrick Muyaya affirme que ces allégations procèdent « de la mauvaise campagne parce qu’on veut, à tout prix, écarter l’attention de la communauté internationale sur la responsabilité du Rwanda sur le M23 dans l’agression de la RDC, dans le massacre de Kishishe parce que c’est ça le vrai problème sur lequel la justice doit être faite ».
Reagan Ndota