Les USA sont convaincus que l’Afrique peut jouer un rôle déterminant dans la résolution de la crise russo-ukrainienne. Près d’une année après le début de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, Washington appelle les nations africaines à s’impliquer activement pour le retour de la paix.
Sur le terrain les combats s’intensifient. Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, la Russie a tiré, jeudi, 55 missiles sur l’Ukraine et « 47 ont été détruits, dont vingt » aux abords de Kiev.
Le porte-parole du Département d’État américain a affirmé mercredi que les nations africaines sont dans une position unique et spéciale pour prêter leur voix pour aider idéalement à mettre fin à « l’agression du président Poutine ».
Ned Price a justifié sa pensée par le fait que ces Etats ont des histoires et des héritages façonnés par le colonialisme, pouvant contribuer à obtenir la désescalade.
« Leurs histoires et leurs héritages ont été transformés et, dans certains cas, déformés par les efforts d’autres pays pour faire ce que la Russie essaie de faire à l’Ukraine, redessiner arbitrairement les frontières, dicter aux pays quelle devrait être leur orientation, quels devraient être leurs choix être », a-t-il expliqué.
Partout sur le continent africain, soutient le porte-parole de Blinken, il y a un profond respect pour le système des Nations Unies, pour la Charte des Nations Unies, pour le droit international. Cette réalité peut bousculer les choses pour le retrait des troupes russes de l’Ukraine.
« Nous pensons que ce que les pays à travers le continent et à travers le monde peuvent faire le plus efficacement, c’est de faire comprendre clairement où ils en sont, de faire comprendre à la Russie, aux interlocuteurs russes en visite, mais aussi aux pays du monde entier qu’ils défendent le système des Nations unies, qu’ils défendent la Charte des Nations Unies, ils défendent le droit international et ils s’opposent à tout effort visant à renverser cela », a-t-il ajouté.
Ned Price estime que les pays africains ne connaissent que trop bien les conséquences d’une subversion systémique de ces mêmes principes. Ainsi, suggère-t-il, ils devraient prêter leur voix et indiquer clairement, non seulement à la Fédération de Russie mais aussi au reste du monde, que ce n’est pas quelque chose qu’ils toléreront.
Reagan Ndota