Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) a, dans son allocution au deuxième sommet de Dakar sur le financement des infrastructures, soulevé la nécessité de mettre en place des infrastructures afin notamment, de favoriser la paix.
Moussa Faki estime qu’une « Afrique en paix n’est pas possible sans les infrastructures ». Il a ainsi appelé les gouvernements africains à agir en conséquence pour l’Afrique que « nous voulons : une Afrique intégrée, prospère et en paix ».
« Les infrastructures ne tombent pas du ciel. Elles se conçoivent, se planifient et se réalisent avec méthode, acharnement et détermination transformatrice. Tous ceux qui les ont réalisées en Asie et en Amérique latine et avant ceux-là ailleurs, ont suivi ce chemin, l’unique conduisant à l’accomplissement des ambitions. Je note ici que le train express régional de Dakar est un exemple probant de volonté politique pour lequel je félicite le gouvernement du Sénégal, le president Macky Sall en particulier », a-t-il dit.
Il a rappelé que le financement des infrastructures en Afrique est d’abord une affaire des gouvernements.
« Les chiffres nous indiquent que 80% de nos infrastructures sont financées sur nos ressources publiques. Or, l’espace budgétaire de plus en plus réduit de nos Etats ne permet pas de relever le défi de ce devoir à l’égard de nos peuples. Tous nos experts sont unanimes sur l’urgence d’une redynamisation cohérente des efforts de mobilisation de nos ressources domestiques. C’est dans ce contexte de restrictions budgétaires que prendra un relief particulier la mobilisation du secteur privé africain et l’intéressement du secteur privé international », a-t-il expliqué.
Pour Moussa Faki, ces efforts ne suffisent pas. Il appelle à aller au-delà, à imaginer, à inventer de nouveaux instruments, des modèles et scénarios de financement pour combler les besoins estimés entre 130 et 170 milliards de dollars par an.
« Il nous faut creuser davantage l’idée de partenariats innovants, des fonds de pension et des fonds souverains. En impliquant plus fortement nos fonds souverains et nos fonds de pension dans le financement à long terme de nos projets d’infrastructures bancables, nous démontrerons notre volonté d’appropriation de notre destin », a-t-il ajouté.
Le président sénégalais a, quant à lui, souligné que l’infrastructure, « c’est le nerf du développement, et le fil conducteur de l’intégration », qui soutient l’activité économique et assure la mobilité indispensable au processus d’intégration.
Reagan Ndota