La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a décidé de mettre en place un mécanisme d’exécution pour la mise en œuvre des décisions du sommet des chefs d’État sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda occupent plusieurs localités.
La décision a été prise jeudi à Bujumbura au cours de la réunion du mécanisme conjoint de coordination (MCC) pour la mise en œuvre du cessez-le-feu et le retrait du M23. C’est le président burundais et président en exercice de l’EAC, Evariste Ndayishimiye qui a dirigé cette réunion.
Selon le communiqué parvenu à Afriquactu.net, le mécanisme d’exécution sera suivi de la mise en place d’un bureau conjoint composé du président du Mécanisme de vérification ad hoc (AVM), de la Force régionale de l’EAC (vice-président), du secrétaire du Mécanisme conjoint de vérification élargi (EJVM) et du Mécanisme de suivi et de vérification de l’EAC (EACMVM).
« Le bureau, dans un délai d’une semaine, rencontrera les parties belligérantes et les représentants du gouvernement de la RDC/FARDC pour commencer la mise en œuvre du cessez-le-feu et le retrait du M23 », précise le document.
En outre, le bureau conjoint va élaborer un plan d’action et une feuille de route pour la mise en œuvre du cessez-le-feu et le retrait du M23. S’agissant particulièrement du retrait, le MCC a insisté sur le respect de trois phases définies : « Le M23 se retire de Kibumba, Rumangabo, Karenga, Kirolirwe et Kitchanga (1), le M23 se retire de Kishishe, Bambo, Kazaroho, Tongo et Mabenga (2) et le M23 se retire de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana (3) ».
Par ailleurs, les pays contributeurs de troupes de l’EAC ont été encouragés à déployer les contingents comme convenu lors du sommet des chefs d’État. Aussi, le président angolais, João Lourenço et le facilitateur de l’EAC, Uhuru Kenyatta, ont été exhortés à communiquer aux dirigeants du M23 les décisions des chefs d’État.
« Nous appelons la Commission de l’Union africaine (UA) par le biais du Fonds pour la paix de l’UA, la MONUSCO et d’autres partenaires pour soutenir les processus de mise en œuvre vers le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l’Est de la RDC », souligne le communiqué.
La réunion s’est déroulée en présence du général-major Nyagah, commandant de la Force régionale de l’EAC (EACRF), du colonel Rigobert Ibouanga, représentant du Mécanisme conjoint de vérification élargi (EJVM), du colonel Adelino Afonso, représentant du Mécanisme de vérification ad hoc (AVM), du lieutenant-général Silas Ntigurirwa, président de l’équipe technique et conseiller du facilitateur du processus de Nairobi. Le secrétaire général de l’EAC était représenté par le général de division Ally Mzee Katimbe, son conseiller militaire.