Le ministre des Affaires étrangères de la coopération internationale du Rwanda, Vincent Biruta a accusé la RDC, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, de protéger sur son territoire les éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Entre la RDC et le Rwanda, les relations sont tendues. Lors de son discours devant l’organe intergouvernemental du système des Nations unies chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme, le président congolais avait affirmé que « les autorités rwandaises ont ressuscité le mouvement terroriste M23, défait pourtant en 2013, dans le but inavoué de piller les ressources minières et de placer la province du Nord-Kivu sous l’imperium du Rwanda ».
Le chef de la diplomatie rwandaise a répondu à ces accusations. Intervenant jeudi à la 52e session du Conseil des droits de l’homme, Vincent Biruta a déclaré que le conflit dans l’Est de la RDC est de « la responsabilité directe du gouvernement congolais » et « c’est un mensonge que d’accuser le Rwanda ici ».
A son tour, il a accusé la RDC de coopérer avec les rebelles rwandais FDLR. « La préservation de la milice génocidaire FDLR par la RDC, dont l’armée FARDC continue d’armer et de combattre aux côtés des FDLR, est une cause majeure de conflit et de violations des droits de l’homme dans l’Est de la RDC, et une menace sérieuse pour la sécurité du Rwanda », a-t-il déclaré.
Biruta a laissé entendre que « le Conseil des droits de l’homme ne devrait pas accepter le type d’hypocrisie et de doubles standards proféré par le président de la RDC ».