Va-t-on vers une désescalade dans l’Est de la RDC ? Le marathon diplomatique se poursuit pour pacifier cette région où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda contrôlent plusieurs localités, et relancer la coopération entre Kinshasa et Kigali.
Après les efforts déployés, notamment par les présidents João Lourenço (Angola), Denis Sassou N’guesso (Congo-B) et Evariste Ndayishimiye (Burundi), le Royaume-Uni qui, jusque-là n’a pas condamné le soutien du Rwanda au M23, s’implique désormais pour une solution pacifique à cette crise.
La veille de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu obtenu par le chef de l’Etat angolais, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak s’est entretenu avec le président rwandais, Paul Kagame accusé par Kinshasa d’être le parrain de ce mouvement rebelle.
« Le Premier ministre et le président Kagame ont également discuté de l’escalade préoccupante de la violence en République démocratique du Congo et des efforts internationaux pour soutenir une résolution pacifique durable », rapporte le gouvernement britannique sans donner d’autres détails.
Cet entretien est intervenu quelques heures avant la déclaration du secrétaire général de l’ONU, appelant le M23 à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées dans l’Est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre 2022.
Durant ses discussions avec les présidents angolais Joao Lourenço et congolais Tshisekedi, ainsi qu’avec Paul Kagame, Emmanuel Macron a dit avoir constaté que tous avaient « apporté un soutien clair » à un cessez-le-feu ce mardi. Les représentants du M23 qui sont allés voir le président Lourenço se sont aussi engagés sur ce point, a-t-il insisté.
En cas de violation de cette décision, la France a promis de prendre des sanctions. « Ce que nous attendons du Rwanda et des autres (acteurs), c’est de s’engager et de respecter les rendez-vous qu’ils se donnent sous la supervision des médiateurs et s’ils ne respectent pas, alors oui, il peut y avoir des sanctions, je le dis très clairement », a prévenu Emmanuel Macron.