Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a affirmé vendredi que l’Afrique a besoin de chefs courageux ; de dirigeants avec un engagement inébranlable à faire progresser les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de classe, de sexe, d’origine ethnique, d’orientation sexuelle, d’orientation politique ou de naissance riche ou pauvre.
A l’ouverture du premier dialogue international Nelson Mandela des jeunes au campus Zamokulungisa de l’Université Walter Sisulu à Mthatha, Ramaphosa a fait remarquer que « la diversité de l’Afrique doit être une source de force et non une cause de division ».
Ce dialogue de 4 jours rassemble des jeunes d’une vingtaine de pays dont le Zimbabwe, la Namibie, le Mozambique, le Malawi, le Nigéria, le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, l’Algérie, l’Égypte, la Jamaïque et le Brésil.
Dans son discours, le président sud-africain a évoqué le leadership éthique, en s’ appuyant sur l’héritage de Nelson Mandela. Ramaphosa veut « allumer une étincelle chez les jeunes de tout notre continent qui aspirent à diriger ».
« L’Afrique n’a pas besoin de dirigeants qui veulent juste diriger. Elle a besoin de dirigeants éthiques et de principes », a-t-il dit, soulignant que les « vrais leaders » sont ceux qui « défendent la vérité et la justice » et « se dressent contre l’inhumanité sous toutes ses formes et aspirent toujours à la paix comme condition préalable au progrès ».
« Nous avons besoin de dirigeants qui comprennent que pour diriger le peuple, vous devez d’abord être parmi le peuple et répondre à ses besoins les plus immédiats et les plus pressants », a-t-il dit, citant l’exemple du « grand Thomas Sankara » qui, après avoir mené une révolution dans son pays, s’est mis à mobiliser le peuple burkinabé, en particulier les jeunes, pour construire des écoles, des cliniques, des barrages et des systèmes d’irrigation.
pour Ramaphosa, l’Afrique a besoin de dirigeants imprégnés d’amour pour leur pays et leur continent, qui n’adaptent pas leur patriotisme au fait qu’ils s’adressent à un public chez eux ou à l’étranger.
« Nous ne pouvons pas élever l’Afrique haut dans le monde si nos propres dirigeants ne rapportent rien d’autre que des histoires sombres aux capitales étrangères », a-t-il ajouté.

Programme de bourses pour des jeunes leaders africains
Il a annoncé la création d’un programme de bourses pour des jeunes leaders africains extraordinaires.
« Cette bourse permettra aux jeunes de poursuivre une bourse d’un an en Afrique du Sud et d’être formés sur un programme de leadership, de gouvernance, d’économie et de développement. Nous prévoyons d’avoir notre première rentrée au cours de l’année universitaire 2024 », a-t-il dit.
Cyril Ramaphosa a précisé que le développement dépend d’une bonne gouvernance et d’un leadership fort. « C’est ce qui libérera le potentiel de l’Afrique », a-t-il indiqué.
En tant que prochains dirigeants de l’Afrique, les jeunes ont été appelés à apportere la paix et la prospérité collective « que nous recherchons en tant que continent ».
« Que cette cause, cette lutte devienne aussi votre vie, votre préoccupation et votre but premier. Devenez la prochaine génération de leaders serviteurs de principes et éthiques qui inaugurent une nouvelle ère de progrès en Afrique », a exhorté Ramaphosa.