Chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, le Conseil de sécurité se réunit mardi 28 mars 2023 pour un débat de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent, en renforçant la coopération entre l’ONU et les organisations et mécanismes régionaux.
Considéré comme l’un des événements phares de la présidence mozambicaine du CS de l’ONU, ce débat va être dirigé par le président du Mozambique, Filipe Nyusi. Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres; le président de l’UA, Azali Assoumani et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat devraient faire un briefing.
Le débat vise à explorer et à renforcer les opportunités d’engagements en vertu du Chapitre VIII de la Charte des Nations unies à l’appui des initiatives de lutte contre le terrorisme sur le continent africain. Selon la note conceptuelle préparée par le Mozambique, le débat sera l’occasion pour le Conseil de sécurité de réfléchir et d’améliorer le cadre de coopération entre l’ONU, l’UA et les organisations sous-régionales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Plusieurs défis spécifiques dans ce domaine sont identifiés dans la note conceptuelle, notamment : le recours aux solutions régionales issues des pactes de sécurité, ainsi qu’aux mécanismes bilatéraux ; la rareté des ressources financières et matérielles pour la surveillance et d’autres utilisations militaires ; et coordination des priorités entre les différents acteurs, compte tenu de la nature changeante des actes terroristes dans différents contextes géographiques.
Les membres du Conseil de sécurité vont examiner quatre questions principales, à savoir : « Quelles expériences et pratiques, aux niveaux onusien, régional et bilatéral, peuvent être promues et institutionnalisées pour lutter contre le terrorisme et prévenir l’extrémisme violent, dans le cadre du chapitre VIII de la Charte des Nations unies ? Comment maximiser les opportunités de coopération internationale pour contrer la propagation du terrorisme sur le continent africain, y compris en coupant ses sources de financement ? Quelles initiatives de développement faut-il promouvoir, dans les pays en développement, en mettant l’accent sur l’Afrique, pour promouvoir la résilience communautaire, comme une étape intégrante de la stratégie globale de prévention de l’extrémisme violent, considérant l’instrumentalisation de la pauvreté comme un mécanisme de mobilisation et de recrutement ? Comment les États membres peuvent-ils réajuster la stratégie globale de lutte contre le terrorisme, compte tenu de la réalité et de la nature du terrorisme en Afrique, lors de la huitième revue prévue en juin 2023 ? ».
Selon notre source, certains membres du Conseil de sécurité exprimeront probablement leur soutien aux initiatives africaines de lutte contre le terrorisme dans leurs déclarations.
Plusieurs initiatives régionales et sous-régionales de lutte contre le terrorisme sont actuellement actives sur le continent, notamment la Force conjointe du Groupe des cinq pour le Sahel (FC-G5S), la Mission de transition de l’UA en Somalie (ATMIS/AMISOM), la Force multinationale conjointe Task Force (MNJTF), l’Initiative d’Accra et le Processus de Nouakchott.