La réunion tripartite de haut niveau entre la RDC, le Rwanda et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), s’est tenue lundi 15 mai 2023 à Genève, en Suisse. Les deux pays, en conflit, se sont engagés à relancer le processus de facilitation du rapatriement volontaire de leurs ressortissants respectifs.
Sous la médiation de Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, la RDC représentée par Christophe Lutundula et le Rwanda par Marie-Solange Kayisire, ont pris l’engagement d’entamer « un dialogue constructif afin de créer les conditions favorables au retour durable des populations réfugiées dans les deux pays ».
Selon le communiqué signé par toutes les parties, une réunion technique tripartite RDC-Rwanda-HCR va se tenir mi-juin à Nairobi, pour « définir les modalités pratiques pour la réactivation de tous les engagements et des structures contenus dans les Accords tripartites de 2010 et de développer une feuille de route globale y relative; relancer le processus de facilitation du rapatriement volontaire des réfugiés congolais au Rwanda et des réfugiés rwandais en RDC, selon les principes directeurs et modalités déjà souscrits dans le texte des Accords tripartites de 2010 ».
Par ailleurs, les pays de Félix Tshisekedi et de Paul Kagame ont décidé de reconnaître le droit au retour et à assurer le respect du principe d’un retour volontaire en sécurité et dans la dignité; de relever les défis liés à la sécurité des personnes rapatriées, à l’échange d’informations sur les conditions de vie dans les zones de retour, y compris la sensibilisation au niveau communautaire, ainsi qu’à la réintégration; et de continuer d’assurer l’accès à l’asile pour les personnes ayant besoin de protection internationale dans le respect des conventions y relatives.
Prenant note de la volonté des réfugiés de retourner dans leur pays d’origine, Kinshasa et Kigali affirment les principes de retour en sécurité et dans la dignité et estimant qu’en aucune circonstance, le retour ne doit pas être forcé dans les régions où la vie, la sécurité, la liberté ou la santé des personnes rapatriées pourraient être exposées à des risques.