Le gouvernement congolais et l’ONU ont réévalué jeudi 18 mai le plan de transition conjoint sur le retrait de la Monusco. Les deux parties chapeautées respectivement par le Premier ministre Sama Lukonde et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Bintou Keita, ont évoqué également les défis sécuritaires et le renforcement du partenariat stratégique dans le cadre de la mise en œuvre des priorités stratégiques de la mission conformément à la résolution 2666 (2022) du Conseil de sécurité.
Dans cette résolution, le CS de l’ONU avait demandé au secrétaire général Guterres de lui présenter, une fois que l’examen conjoint du plan de transition pour la Monusco sera achevé et au plus tard en juillet 2023, des options pour adapter la future configuration des composantes civile, policière et militaire et concernant la configuration future des entités des Nations unies en RDC, au-delà du mandat actuel de la Monusco, en tenant compte du rôle des casques bleus par rapport à la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est et d’autres initiatives internationales, régionales et bilatérales existantes à l’appui de la RDC.
A la réunion de jeudi, la RDC et la délégation de l’ONU se sont accordées pour que désormais leur communication soit harmonisée.
« Une excellente réunion pleine de franchise sur la manière dont nous allons évoluer en partenariat entre la République démocratique du Congo et les Nations-Unies en particulier, la monusco à la demande du Chef de l’État le premier Août 2022. La réévaluation du plan de transition conjoint a fait l’objet de cette longue et excellente réunion. Nous nous sommes mis d’accord sur la manière dont nous allons avancer ensemble pour que la communication désormais puisse être une communication harmonisée entre le Gouvernement de la RDC et aussi les Nations-Unies et la monusco en particulier. Il y avait un deuxième élément, qui a fait l’objet de nos échanges au-delà de la réévaluation du plan de transition. C’est, la demande du Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui, dans son paragraphe 44 de la résolution 26-66, a demandé qu’on regarde au-delà de l’exercice de réévaluation du plan de transition conjoint quelle va être la reconfiguration de la mission qui s’appelle Monusco et aussi de la présence des Nations unies en République démocratique du Congo dans un contexte où il y a des multiples acteurs qui sont déployés dans les mêmes provinces, où en ce moment se trouve la Monusco et notamment donc les deux Kivu et l’Ituri », a indiqué la cheffe de la Monusco, Bintou Keita.
En décembre 2022, le Conseil de sécurité de l’ONU avait pris note de l’appel lancé par le gouvernement congolais de revoir le plan de transition de la Monusco et encouragé l’ONU et la RDC, de concert avec la société civile, d’établir les mesures concrètes et réalistes à prendre, en priorité, pour créer les conditions de sécurité minimales permettant le retrait responsable et durable de la mission onusienne.
Il avait aussi souligné que les activités de la Monusco devraient viser à ramener la menace posée par les groupes armés nationaux et étrangers à un niveau qui puisse être géré par les forces de sécurité congolaises et qui permette aux casques bleus de se retirer de manière progressive, responsable et durable, en tenant compte des progrès accomplis concernant les jalons à atteindre et les indicateurs énoncés dans le plan de transition, ainsi que de la situation sur le terrain.