En RDC, l’opposition se montre intrépide, elle tient à obtenir des élections crédibles, transparentes et inclusives. En dépit de la répression samedi de leur marche à Kinshasa, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata projettent un sit-in jeudi 25 mai devant le siège de la CENI situé dans la commune de la Gombe.
Gombe considérée « zone neutre » par le gouverneur Gentiny Ngobila, où aucune manifestation politique ne peut être organisée, est le lieu choisi par l’opposition pour tenir sa nouvelle manifestation. Cette dernière vise à exiger la requalification du processus électoral qui, selon l’opposition, passe notamment, par la recomposition de la CENI et la mise en place d’une Cour constitutionnelle neutre.
« La pression contre ce pouvoir dictatorial va continuer. Dès jeudi prochain, Sit-In devant cette mascarade de la CENI, une structure privée du pouvoir », a annoncé l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo au cours de la conférence de presse commune organisée après la répression de la marche.
Le président du LGD a dénoncé une « répression barbare non seulement des leaders de l’opposition, mais aussi de la population ». Selon Matata qui a présenté deux balles tirées au cours de la manifestation par la police, « l’objectif principal était de nous éliminer tous physiquement ».
Cependant, l’opposition n’entend pas laisser « le régime Tshisekedi matérialiser le plan de la fraude électorale ». Elle assure être déterminée à obtenir un processus électoral crédible.
Cette position est soutenue par le mouvement citoyen Lucha, qui affirme que « Felix Tshisekedi a placé ses hommes de mains à la commission électorale et à la cour constitutionnelle à coup des pressions, de torpillage des lois et de corruption. Le choix unilatéral des auditeurs du fichier électoral par la CENI est l’un des derniers actes montrant cette volonté de contrôler les élections de 2023 en faveur du pouvoir en place ».
Le mouvement pro-démocratie appelle ainsi le peuple congolais à se mobiliser de partout pour veiller à l’organisation d’élections démocratiques, apaisées, inclusives, transparentes et sérieuses dans le respect des délais constitutionnels.