Les violences policières enregistrées samedi 20 mai à Kinshasa au cours de la marche de l’opposition, continuent de susciter des réactions. Dans une déclaration faite lundi, l’Union européenne a désapprouvé l’usage disproportionné de la force par les services de sécurité.
La marche organisée à l’initiative des partis Ensemble pour la République, ECiDé, Envol et LGD, avait pour but de protester, notamment contre la préparation de la fraude électorale par l’administration Tshisekedi.
L’Union européenne a condamné « la répression violente et l’usage disproportionné de la force à l’encontre des manifestants, y compris des mineurs ».
« Elle espère que l’enquête indépendante de la justice, demandée par le Ministre des droits humains de la RDC, permettra de faire la lumière sur les circonstances et d’établir les responsabilités sur les violations constatées », a rapporté Nabila Massrali, porte-parole de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
Dans la foulée, l’UE a rappelé que le respect des libertés publiques, y inclus la liberté de réunion et d’association, est essentiel et constitue un élément déterminant du déroulement d’un scrutin apaisé.
« Un espace d’expression et de débat sans entrave est indispensable pour permettre aux citoyens de se prononcer librement en vue des élections », a souligné l’UE qui dit attendre des autorités congolaises « qu’elles mettent en place les conditions nécessaires pour atteindre cet objectif ».
Ces violences ont été condamnées aussi par le ministre congolais des Droits humains, qui a exigé de la justice des enquêtes urgentes « pour que les responsabilités soient établies sur les différentes violations constatées des droits de l’homme pour que ce cycle de violence n’appartienne plus qu’au passé ».