Les évêques catholiques ont condamné la « répression ignoble et sauvage » perpétrée samedi 20 mai par « les forces de l’ordre et leur milice complice (proche de l’UDPS) » contre des manifestants de l’opposition, y compris des mineurs.
Selon le monitoring réalisé par la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), dans la réalisation de leur « œuvre macabre », la police et la milice proche de l’UDPS « n’ont pas hésité de tirer à balle réelle, visant même le véhicule d’un leader politique », Moïse Katumbi.
Le secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien Nshole a, face à cette situation, fait remarquer que les Congolais ont grandement besoin des forces de l’ordre au front pour sécuriser le pays et non pour brimer la population dans les villes.
« La CENCO condamne avec la dernière énergie toutes ces monstruosités décrites ci-dessus ainsi que la violence qui s’en est suivie, d’où qu’elle vienne. Elle attend des autorités compétentes des actions concrètes, au-delà des promesses médiatiques d’enquêtes et de justice (auxquelles nous sommes habitués et qui demeurent souvent sans suite), pour mettre hors d’état de nuire toute cette série des malfrats facilement identifiables », a-t-il déclaré.
Ainsi, les évêques catholiques exhortent le peuple congolais à ne pas céder à la peur face à la barbarie organisée pour l’intimider. « Si rien n’est fait pour garantir ses droits fondamentaux, il devra bientôt exercer son pouvoir pour sanctionner tous les incompétents », a souligné la CENCO.