Dans son discours prononcé jeudi 25 mai à l’occasion de la Journée de l’Afrique, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a réaffirmé l’engagement de son pays dans la résolution des crises sécuritaires, notamment dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Rappelant que l’Afrique a de nombreux défis, Cyril Ramaphosa a dénoncé le fait que dans de nombreuses régions du continent, les batailles pour le contrôle des ressources naturelles de l’Afrique alimentent les conflits, l’instabilité et le terrorisme. Pire encore, fustige-t-il, certaines multinationales se livrent à des comportements sans scrupules qui nuisent à la santé humaine et polluent l’environnement naturel.
Face à cette situation, il a réaffirmé la participation de l’Afrique du Sud aux efforts visant pacifier notamment l’Est de la RDC.
« En tant qu’Afrique du Sud, nous réaffirmons notre engagement envers la consolidation de la paix sur le continent et notre participation aux efforts de résolution des conflits dans des régions telles que l’est de la République démocratique du Congo, le nord du Mozambique, le Soudan et de nombreux autres endroits », a-t-il déclaré.
Le président Ramaphosa a, dans la foulée, condamné la politique de l’Occident qui entraîne l’Afrique dans des conflits bien au-delà de ses propres frontières.
« Certains pays, dont le nôtre, sont menacés de sanctions pour avoir mené une politique étrangère indépendante et adopté une position de non-alignement », a-t-il tonné, précisant qu’ en tant que pays africains, ils ont des souvenirs douloureux d’une époque où des guerres par procuration étaient menées sur les sols africains par des superpuissances étrangères.
Aussi, a-t-il rappelé qu’ils n’ont pas oublié l’héritage terrible et brutal d’avoir d’abord découpé et colonisé le continent par des pays européens, pour se retrouver une fois de plus des pions sur un échiquier pendant la guerre froide.
« Nous ne reviendrons pas à cette période de l’histoire », a-t-il prévenu, martelant que l’Afrique du Sud n’a pas été et ne sera pas entraînée dans une compétition entre puissances mondiales.
« Nous maintiendrons notre position sur le règlement pacifique des conflits partout où ces conflits se produisent », a-t-il dit, annonçant que son pays continuera à résister aux appels à abandonner sa politique étrangère indépendante et non-alignée.
En tant qu’Afrique, indique Cyril Ramaphosa, l’objectif reste de poursuivre les idéaux des chartes fondatrices de l’OUA et de l’Union africaine, et de donner effet aux aspirations de l’Agenda 2063, plan directeur de l’Afrique visant à transformer l’Afrique en puissance mondiale de l’avenir.