Le président de la sous-commission sur la santé mondiale, les droits de l’homme dans le monde et les organisations internationales et de la sous-commission sur l’Afrique du Congrès américain, Chris Smith, se dit extrêmement préoccupé par « les menaces du parti au pouvoir (UDPS) contre ses opposants politiques et les efforts visant à intimider et à limiter la capacité de l’Église catholique à participer à la préparation et à la supervision des élections présidentielles de 2023 ».
Dans une déclaration faite mercredi 24 mai, Chris Smith affirmant que l’Église catholique est l’une des rares entités au Congo à avoir la crédibilité, le respect et l’influence nécessaires pour tenir le gouvernement responsable de la fraude électorale, a exhorté vivement l’administration Biden et les défenseurs de la démocratie du monde entier à soutenir les efforts des catholiques et autres organisations pour s’assurer que les élections qui doivent s’y tenir à la fin de cette année sont libres, équitables et inclusives.
« L’administration américaine doit clairement faire savoir au président de la RDC, Félix Tshisekedi, que lui et son gouvernement doivent prendre toutes les mesures appropriées pour garantir que ces élections se tiennent à temps, favorisent une large participation, emploient des processus impartiaux et sûrs », a-t-il déclaré.
Pour le membre du Congrès américain, le gouvernement de la RDC doit, quant à lui, protéger les droits de tous les citoyens congolais. Par ailleurs, il a exhorté les parlementaires congolais à faire tout leur possible, comme leurs collègues américains, pour garantir que les chefs religieux et les groupes politiques aux opinions opposées soient protégés contre les attaques violentes.
« Les rapports précédents faisant état de profanations d’églises et d’attaques calibrées contre des chefs religieux sont alarmants. J’ai critiqué la violence qui a suivi la déclaration du 10 juillet 2021 du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, dénonçant publiquement un projet de loi électorale qui priverait de son droit de vote tout citoyen congolais dont la mère et le père ne sont pas nés en RDC. Cette législation est toujours en instance au parlement congolais, bien qu’elle contrevienne à la Constitution congolaise et à la volonté d’une écrasante majorité du peuple congolais », a-t-il dit.
Face à cette situation et au regard de « l’influence perverse » du parti communiste chinois qui, selon lui, s’étend en RDC, Chris Smith estime que « les États-Unis semblent étrangement muets ». Ainsi, il appelle l’administration Biden à agir pour changer les choses et soutenir le peuple congolais qui est « bien trop précieux ».