Le président kenyan, William Ruto a échangé lundi 29 mai à Nairobi avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Les deux personnalités ont réaffirmé la nécessité de réformer le Conseil de sécurité des Nations unies pour le rendre plus représentatif et plus réactif aux besoins du 21e siècle.
La Russie est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Les autres sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Chine. Le Conseil de sécurité compte également 10 membres non permanents élus pour un mandat de deux ans.
Au cours de son échange avec le chef de la diplomatie russe, William Ruto a déclaré que l’Afrique devrait être bien représentée au Conseil de sécurité, l’organe décisionnel suprême de l’ONU.
« Le continent peut apporter à la table des idées, des suggestions et des expériences riches qui serviraient bien le monde », a-t-il expliqué, soulignant que le Kenya et l’Afrique comptent sur des amis comme la Russie dans la création d’une nouvelle architecture au sein du Conseil.
Cette question a été soulevée en novembre 2022 à l’Assemblée générale. Le Groupe des États d’Afrique, s’était dit convaincu de la nécessité d’une réforme globale du système des Nations unies, de manière à préserver les principes de la Charte de l’ONU pour un monde plus juste fondé sur l’universalisme, l’équité et l’équilibre régional.
Les réalités géopolitiques appellent une réforme globale, avait insisté le représentant du groupe, l’Afrique étant la seule région non représentée parmi les membres permanents et sous-représentée parmi les membres non permanents, ce qui contrevient au principe de représentation géographique équitable prévu par la Charte.
L’Afrique souhaite avoir au moins deux sièges permanents et deux sièges non permanents de plus, selon un principe d’équité et de justice.