Le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov qui s’est entretenu avec le président burundais, Evariste Ndayishimiye, mardi 30 mai à Bujumbura, a salué les efforts de paix engagés par le Burundi pour le rétablissement de la paix, notamment dans la région des Grands Lacs.
La Russie a, à maintes reprises, exprimé sa préoccupation au sujet de la situation actuelle dans les Grands Lacs, en raison des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 au Nord-Kivu, et des tensions entre Kinshasa et Kigali.
Partisan d’un règlement diplomatique du conflit, le pays de Vladimir Poutine a récemment appelé à la cessation des hostilités et à un dialogue global et inclusif. Mardi, le chef de la diplomatie russe a encouragé le Burundi à poursuivre ses efforts pour la restauration d’une paix durable.
« Nous apprécions les efforts entrepris par le Burundi et personnellement son Président pour faciliter le règlement des différents conflits persistants en Afrique, notamment dans la région des Grands Lacs, en République centrafricaine et en Somalie, où sont stationnés de nombreux casques bleus burundais. Nous avons convenu de poursuivre et de promouvoir la coordination à l’ONU, où nos délégations se soutiennent invariablement sur toutes les questions de principe », a déclaré Sergueï Lavrov devant la presse.
Cette déclaration a été faite à la veille du 21e sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) qui se tient à Bujumbura avec comme point à l’ordre du jour « le rapport d’étape et le chemin à suivre par rapport à la restauration de la paix et de la sécurité à l’Est de la RDC ».
En avril dernier, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassily Nebenzia, avait indiqué que son pays espère que les accords conclus lors du 20e sommet extraordinaire de l’EAC et à la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, contribueront au retrait du M23 des zones occupées.
Le diplomate russe avait souhaité aussi que le contingent angolais, dont le déploiement est toujours attendu, joue un rôle constructif, en appuyant le mécanisme ad hoc de vérification.