Réunis en sommet extraordinaire mercredi à Bujumbura, les chefs d’Etat de l’EAC ont condamné dans les termes les plus fermes les violations du cessez-le-feu dans l’Est de la RDC et ont ordonné à la Force régionale de prendre des mesures pour arrêter la reprise des hostilités entre l’armée congolaise et les rebelles du M23.
Le sommet de Bujumbura a enjoint la Force régionale de l’EAC de sauvegarder et maintenir les zones vidées par le M23 et d’autres groupes armés ; soutenir le retrait ordonné du M23 et des autres groupes armés des zones occupées restantes ; protéger les civils et soutenir le retour des personnes déplacées internes dans les zones évacuées par les groupes armés.
Selon le communiqué final de cette rencontre de haut niveau, l’EACRF doit travailler avec les chefs des forces de défense, la Monusco et les autres parties prenantes pour visiter et vérifier dans les trois semaines la pertinence du Camp de Rumangabo pour le pré-cantonnement du M23 et d’autres groupes armés ; et s’assurer que les groupes armés locaux n’occupent pas les zones libérées par le M23.
« Le sommet a ordonné que les communications avec le M23 doivent être gérées par le facilitateur », précise le document.
Cependant, les chefs d’Etat ont noté des progrès réalisés par le facilitateur et la Force régionale de l’EAC dans la mise en œuvre du processus de Nairobi.
« Le sommet a noté avec appréciation les contributions financières de la République du Kenya, de la République Unie de Tanzanie et de la République de l’Ouganda et a remercié la République du Rwanda et la République du Soudan du Sud pour leur engagement à contribuer au Fonds de la Facilité pour la paix de l’EAC et exhorte les autres Etats partenaires à contribuer », ajoute la même source.
Dans ce cadre, le secrétaire général de l’EAC a été exhorté à intensifier les efforts pour mobiliser les ressources des partenaires régionaux et internationaux afin de soutenir le processus de Nairobi.
Les chefs d’Etat ont aussi accepté la demande de leur homologue ougandais, Yoweri Museveni, de tenir une réunion de suivi à Nairobi sous l’accueil de William Ruto.