La Chine a invité la communauté internationale à respecter la souveraineté des pays africains car, reconnait-elle, la situation actuelle dans plusieurs pays prouve que les solutions aux problèmes africains doivent être trouvées de l’intérieur.
Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations unies, Dai Bing, qui intervenait lundi au briefing du Conseil de sécurité sur la situation en Afrique centrale, s’est opposé à l’ingérence extérieure dans les affaires intérieures des Etats africains.
« S’immiscer de l’extérieur ou imposer des sanctions unilatérales à tout bout de champ ne mènera à aucune solution. Cela ne fera qu’aggraver les tensions », a-t-il prévenu, espérant que le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, Abdou Abarry, apportera, dans le strict respect du mandat du Conseil de sécurité, un soutien constructif aux pays concernés dans leurs préparatifs électoraux et leur processus de dialogue.
Pour la Chine, « la communauté internationale doit respecter la souveraineté et la propriété des pays concernés, et participer pour aider à maintenir la stabilité politique régionale avec une énergie positive ».
« La Chine estime que la communauté internationale devrait parvenir à une évaluation objective du travail en faveur des droits de l’homme sur la base des réalités des pays concernés et des besoins de leur population. Les droits de l’homme ne doivent pas être utilisés comme un slogan creux, encore moins comme un instrument d’ingérence dans les affaires intérieures des pays concernés », a souligné Dai Bing.
Aussi, Pékin a exhorté la communauté internationale à soutenir le renforcement des capacités des forces antiterroristes régionales et renforcer la contribution à la sécurité maritime dans le golfe de Guinée. « Des efforts doivent également être faits pour encourager les pays de la région à instaurer une plus grande confiance et à surmonter les divergences entre eux », a-t-il ajouté.
Dans la foulée, le diplomate chinois a rappelé que le rapport du secrétaire général de l’ONU appelle à s’attaquer aux causes profondes des conflits dans la perspective du développement durable afin de découvrir la clé pour sortir la région de son dilemme sécuritaire.
« C’est un domaine qui mérite notre attention particulière et des discussions plus approfondies en fonction de leurs réalités nationales et de leurs besoins de développement, pour renforcer leurs capacités en matière de réduction de la pauvreté, d’emploi, de commerce et d’infrastructures, afin de rendre leur développement plus résilient », a expliqué Dai Bing.
« La Chine est un bon partenaire des pays africains »
Selon Dai Bing, « la Chine est un bon ami et un bon partenaire des pays d’Afrique centrale ainsi qu’un fervent partisan de la paix et du développement dans la région ».
« Récemment, à l’invitation de la Chine, des dirigeants du Gabon, de la RDC et d’autres pays de la région se sont rendus en Chine, insufflant une forte impulsion à l’amitié et à la coopération entre nous. La Chine est prête à se joindre au reste de la communauté internationale pour accroître sa contribution et ses engagements dans la région en apportant un soutien plus constructif », a-t-il dit.
L’ONU a été appelée à soutenir les pays de la région dans leurs efforts pour maintenir la stabilité politique. En outre, la Chine se dit préoccupée face à la situation dans l’Est de la RDC et les troubles au Soudan car, « elles aggravent la crise humanitaire et celle des réfugiés dans la région ».
Au regard de ces crises, la Chine réaffirme son soutien à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans « le maintien de la sécurité commune et le renforcement de la coopération en matière de sécurité collective ».