Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix a indiqué mercredi, devant les médias, que la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) est dans sa phase de transition et que des discussions sont en cours avec le gouvernement et les acteurs clefs pour assurer une stratégie de sortie progressive.
Dans l’Est de la RDC, il y a beaucoup de civils, notamment des déplacés, qui sont protégés par la Monusco, a précisé Lacroix qui appelle à tenir compte de cette réalité « dans un processus de départ graduel » car, prévient-il, « il ne faut pas laisser de vide dans ce domaine ».
« Encore une fois, je le souligne : il ne faut pas qu’il y ait de vide sécuritaire qui serait fatal à ces populations. Nous allons, en ce qui concerne les régions affectées par l’offensive du M23, non seulement continuer ce travail commun avec les autorités de protection des civils, de travail sur la préparation du pré-cantonnement, cantonnement. Nos efforts politiques au niveau du soutien que nous avons apportés depuis le départ au processus régionaux, processus de Luanda, processus de Nairobi et nous allons aussi examiner et peut-être faire des recommandations dans le rapport que nous allons soumettre au Conseil de sécurité de manière à ce qu’éventuellement, nous soyons en mesure de faire davantage pour soutenir non seulement le renforcement des forces de sécurité, Forces armées congolaises et du reste, des capacités de l’État congolais. Mais également les efforts régionaux, en particulier les déploiements régionaux, ceux qui sont déjà en cours comme la force de la Communauté de l’Afrique orientale, éventuellement celui de l’Angola, dont l’objectif est clairement défini par les autorités angolaises en liaison avec les autorités congolaises ; superviser le pré-cantonnement et le cantonnement des éléments du M23, lorsque ces opérations seront réalisées, et enfin le déploiement annoncé d’une force de la SADC », a déclaré le secrétaire général adjoint de l’ONU.
Dans la foulée, Jean-Pierre Lacroix a réitéré la position de l’ONU sur la nécessité de renforcer le soutien aux opérations africaines de paix, y compris à travers le recours à des contributions obligatoires et dans le cadre des mandats donnés par le Conseil de sécurité.
« Nous nous inscrivons dans cette logique. Nous saluons ces efforts régionaux au niveau politique, ces efforts régionaux au niveau opérationnel concret et nous souhaitons donc avoir la possibilité, mais cela dépend d’une évolution éventuelle de notre mandat, parce que son mandat aujourd’hui, il nous limite dans le soutien que nous pouvons apporter à ces forces régionales. Nous souhaitons pouvoir faire davantage. En tout cas, c’est la logique de la position générale de l’organisation en ce qui concerne le soutien renforcé aux opérations africaines de paix », a-t-il expliqué.
Lacroix a salué aussi la « , très forte coordination » entre les chefs des Forces (FARDC, Monusco, EAC) sur le terrain notamment dans la région du Nord-Kivu. Il l’a illustré par le travail commun qui est fait en ce moment par les trois généraux pour préparer les opérations de pré-cantonnement et de cantonnement du M23.