Le Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege se dit « horrifié » par le massacre d’au moins 46 personnes, dans la nuit du 11 juin, au site de déplacés de Lala à Adrassi dans la province de l’Ituri, perpétré par les miliciens CODECO. Le célèbre activiste congolais a appelé la justice congolaise et internationale à mener des enquêtes afin notamment, de mettre fin à la culture de l’impunité.
En plus de faire des morts et des blessés, les assaillants ont incendié plus de 800 abris et volé du bétail. Denis Mukwege a demandé aux Forces armées de la RDC et aux casques bleus de la Monusco de protéger les civils en général et les personnes déplacées en particulier.
A la justice congolaise et internationale, il a appelé à mener des enquêtes et des poursuites pour établir les responsabilités et mettre fin à la culture de l’impunité.
« Malgré l’état de siège, déjà renouvelé 48 fois, des femmes et des enfants sont victimes d’atrocités dans l’indifférence de nos autorités et de la communauté internationale, au mépris des principes de base du droit international humanitaire », regrette Denis Mukwege.
Condamnant ce carnage, l’Union européenne a demandé aussi des enquêtes approfondies afin de traduire les coupables et les commanditaires en justice. Par ailleurs, l’UE a salué la tenue de dialogues intra et intercommunautaires, appelant les autorités congolaises à renforcer leurs efforts pour une résolution politique de la crise en Ituri. L’UE a insisté en outre sur le rôle crucial que les leaders locaux doivent jouer dans la réduction de la violence.
« Nous réitérons notre préoccupation par rapport à la montée des discours de haine et d’incitation à la violence et appelons à leur condamnation sans équivoque par tous les acteurs », a-t-elle ajouté.
L’UE a souligné qu’elle reste « engagée et prête » à soutenir la stabilisation et le développement durable de l’Est de la RDC, notamment à travers la prévention de conflit et la médiation communautaire en Ituri.