Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont, dans une déclaration faite mardi 13 juin, réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC). Victime de l’agression rwandaise, le pays de Félix Tshisekedi continue, quant à lui, à réclamer des sanctions internationales contre le Rwanda. Une option qui n’est toujours pas envisagée par les organisations régionales et internationales.
L’intervention de l’armée rwandaise en RDC a été confirmée par plusieurs organisations internationales, notamment le groupe d’experts de l’ONU. L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) qui exige des sanctions contre le Rwanda et le M23, a affirmé que « des responsables rwandais sont susceptibles d’être complices de crimes de guerre du fait de leur assistance militaire aux forces du M23 ».
Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a exprimé sa grave préoccupation face à la crise humanitaire et a appelé les Etats membres et les organisations internationales et régionales à répondre rapidement aux besoins humanitaires identifiés dans le plan de réponse humanitaire en augmentant les contributions et à veiller à ce que toutes les promesses soient honorées intégralement et en temps opportun.
« Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Ils ont réitéré leur plein soutien à la représentante spéciale du secrétaire général, Bintou Keita, et aux actions stabilisatrices de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) », ont-ils déclaré.
Aussi, l’ONU a appelé tous les acteurs à respecter leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, et à faire en sorte que les auteurs de violations, y compris les violences sexuelles dans les situations de conflit et d’après-conflit, rendent des comptes.
« Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné l’augmentation des activités des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo. Ils ont réitéré leur condamnation de tous les groupes armés opérant dans le pays, y compris la CODECO. Ils ont réitéré leur demande que tous les membres des groupes armés se dissolvent immédiatement et définitivement, déposent les armes, rejettent la violence, mettent fin et préviennent les violations perpétrées contre les femmes et les enfants, et libèrent tous les enfants de leurs rangs », ont-ils ajouté.
Par ailleurs, une exhortation a été faite à tous les groupes armés congolais à participer sans condition au processus de Nairobi pour rechercher les conditions politiques en vue de la préparation du programme de désarmement, démobilisation, relèvement et stabilisation communautaire, et aux groupes armés étrangers à retourner dans leurs pays d’origine par le biais d’un processus de désarmement, démobilisation, rapatriement, processus de réinstallation et de réintégration.
Le Conseil de sécurité s’est exprimé à la suite du massacre perpétré par les miliciens CODECO contre le camp de personnes déplacées de Lala, dans la province de l’Ituri, ayant fait au moins 45 morts et plusieurs blessés.
Condamnant ce carnage, l’ONU a appelé les autorités congolaises à ouvrir rapidement des enquêtes, avec le soutien de la MONUSCO, et à traduire les auteurs en justice, soulignant que les attaques délibérées visant des civils peuvent constituer des crimes de guerre.