Depuis plus de 25 ans, l’Est de la RDC est dans une instabilité meurtrière alimentée par des pays voisins. A son arrivée au pouvoir à Kinshasa en 2019, le président Félix Tshisekedi a tenté de rétablir les relations principalement avec le Rwanda en utilisant des initiatives bilatérales, mais cette action a fait chou blanc, Kigali maintenant son soutien aux groupes armés. Les pressions internationales ne parviennent toujours pas à stopper Kagame. Pour Noël Tshiani, candidat à la présidentielle congolaise de 2018, la solution viendra par la guerre.
Réagissant lundi au rapport final du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, le Département d’Etat américain a réitéré son appel au Rwanda pour qu’il retire son armée du territoire congolais et mette fin à son soutien aux rebelles du M23.
Cette déclaration de l’administration Biden ne changera pas la situation sur le terrain, estime Noël Tshiani, pour qui « une guerre totale menée par les FARDC contre le Rwanda est la seule solution pour restaurer l’intégrité territoriale de la RDC ».
L’initiateur de la proposition de loi qui vise à réserver les plus hautes fonctions de l’Etat, dont la magistrature suprême, aux Congolais nés de père et de mère congolais, a affirmé que « le M23 et le Rwanda ne se retireront pas de la RDC à cause de la pression internationale ou des accords politiques ».
La position de Tshiani rencontre celle de l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, qui a appelé à « faire la guerre au Rwanda pour rétablir la paix dans la région ».
Candidat déclaré à la présidentielle, Muzito a indiqué, il y a quelques mois que, « nous ne pouvons faire la paix qu’en menaçant le Rwanda, en occupant son territoire, si possible annexer le Rwanda ».