Le président kenyan, William Ruto, à l’instar du secrétaire général de l’ONU, a plaidé pour la réforme de l’architecture financière internationale « qui doit être d’égal à égal ». selon lui, les ressources ne devraient être contrôlées ni par la Banque mondiale ni par le Fonds monétaire international.
Une telle décision, a expliqué le président Ruto, garantira que « nous avons tous un accès équitable aux ressources » car, interpelle-t-il, le monde ne peut pas continuer normalement lorsque les choses n’avancent pas.
« L’Afrique ne veut rien de gratuit. Mais nous avons besoin d’un nouveau modèle financier où le pouvoir n’est pas entre les mains de quelques-uns », a-t-il déclaré jeudi lors d’une table ronde avec le président français Emmanuel Macron, la directrice générale du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva et le président du groupe de la Banque mondiale Ajay Banga, en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui se tient à Paris, en France du 22 au 23 juin 2023.
Faisant écho à l’appel du président Ruto à une révision du système financier mondial, le président français, Emmanuel Macron a noté qu’une approche audacieuse et ciblée peut transformer le monde. Macron pense qu’il est temps d’intégrer la viabilité de la dette et la vulnérabilité climatique.
« Nous avons besoin d’une discussion diversifiée mais inclusive sur le changement climatique pour régler le problème. Personne ne doit être laissé pour compte; pas même la Chine », a expliqué le président français.
Dans ce cadre, il a appelé au reconditionnement de la Banque mondiale et du FMI sur leur mode de fonctionnement par rapport aux réalités de la base. « Cela devrait être fait avec rapidité et urgence », a-t-il souligné.
Le sommet pour un nouveau pacte financier mondial se tient du 22 au 23 juin 2023 à Paris. Il vise à relever les défis communs liés à la planète et au développement. L’objectif est de renforcer la coopération de la communauté internationale face au triple défi de la lutte contre la pauvreté, du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité, en favorisant la convergence du plus grand nombre possible de partenaires autour d’une feuille de route commune, dans un contexte de tensions internationales.
Selon le gouvernement français, il s’agit d’un temps essentiel pour soutenir et renforcer le multilatéralisme efficace auquel la France et ses partenaires sont attachés.
Le Sommet de Paris est l’occasion de repenser collectivement l’architecture du financement de la solidarité internationale et de l’action climatique, en proposant des solutions concrètes pour rendre le système financier mondial plus efficace, plus réactif et plus juste.